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Acacia

samedi, mars 29, 2008

Françoise Dolto

Françoise Dolto née Marette, (6 novembre 190825 août 1988), était médecin pédiatre et psychanalyste française célèbre pour ses découvertes en psychanalyse de l'enfance.
Elle participa avec Jacques Lacan à la création de l’École freudienne de Paris.
Biographie
Françoise Marette était la sœur de Jacques Marette (1922–1984), ministre français des postes de 1962 à 1967, mais elle fut mieux connue sous le nom de son époux Boris Dolto (1899–1981) qui fut l’un des pionniers de la kinésithérapie en France.
Elle est profondément marquée à 11 ans par la mort de sa soeur Jacqueline agée de 18 ans. Sa mère tombe dans une grave dépression et lui tient rigueur de ne pas avoir su prier assez fort pour sauver sa grande soeur. Cette expérience lui ouvrira la voie de sa compréhension des hommes et par là meme sa future vocation de psychanalyste. Elle souhaite dès son enfance devenir "medecin d'éducation" selon ses propres termes. Elle doit ensuite affronter la volonté de sa mère de ne pas lui laisser passer son baccalauréat car elle ne serait plus mariable. Néanmoins, Françoise Marette réussit à devenir infirmière puis medecin. En 1934, elle entreprend une psychanalyse qui durera 3 ans avec le professeur Laforgue.
Elle est aussi la mère de Yvan-Chrysostome Dolto (1943–2008), chanteur fantaisiste plus connu sous son nom de scène Carlos, de Grégoire Dolto (1944–2008), ingénieur, et de Catherine Dolto (1946–) qui écrit des livres pour les enfants et leurs parents.
De religion catholique, elle a été la première psychanalyste à avoir fait une conférence à Rome, à Saint-Louis des Français sur le thème : "Vie spirituelle et psychanalyse". Décédée le 25 août 1988, elle est inhumée au cimetière de Bourg-la-Reine dans le caveau familial aux cotés de son mari Boris et de son fils Carlos.
Les travaux et l'apport de Françoise Dolto
Elle s'intéresse essentiellement à la psychanalyse de l'enfance et soutient sa thèse "Psychanalyse et pédiatrie" en 1939. Pour elle, l'enfant peut être psychanalysé très tôt en tant qu'individu. L'enfance a ainsi un rôle fondamental pour le développement de l'individu.
Elle considère qu'avant même que l'enfant possède un véritable « langage », l'être humain étant par essence communiquant, il communique déjà, à sa façon, par le corps : apprendre à marcher, ou même à se déplacer à quatre pattes, par exemple, c'est commencer à vouloir s'affranchir des parents et exprimer un début de désir d'indépendance.
Elle analyse également les rapports enfants/parents, et notamment l'origine du complexe d'Œdipe et l'importance du rôle du père dès les premiers jours. À travers le père, l'enfant comprend qu'il n'est pas tout pour sa mère, ce qui entraîne un rapport de frustration et permet l'individualisation.
Son analyse est désormais passée dans les mœurs.
Certaines de ses propositions peuvent sembler étranges, comme l'explication à donner selon elle à un enfant qui demande comment il est né : « parce que tu as voulu naître » (La difficulté de vivre). Cependant cela montre l'importance qu'elle accorde à la parole dans la construction des individus.
Durant sa carrière, elle a beaucoup travaillé avec Jacques Lacan, et eu une grande influence sur l’émergence du féminisme politique, en même temps que Simone de Beauvoir, avant Françoise Sagan et l’évolution des mouvements féministes actuels qui font souvent référence à elle.

jeudi, mars 27, 2008

Dans l'anneé, un seul printemps... et dans la vie, une seule jeunesse.
Simone de Beauvoir

mercredi, mars 26, 2008

Jacques LACAN :

Médecin, psychiatre et psychanalyste français, Jacques Lacan est né à Paris le 13 avril 1901. Il y meurt le 10 Septembre 1981.

Jacques Marie Lacan fait des études de médecine à Paris, puis de psychiatrie. En 1932, il soutient sa thèse: "de la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité" qu’il dédie à son frère Marc François, bénédictin. En 1933, Lacan rédige "motifs du crime paranoïaque : le crime des sœurs Papin". En 1934, Jacques Lacan adhère à la Société Psychanalytique de Paris (la SPP), fondée le 4 novembre 1926.

Lacan est devenu psychanalyste à trente-cinq ans. Sa vie fut liée à celle de la psychanalyse en France ainsi qu'aux nombreuses scissions du mouvement psychanalytique, dont il fut souvent l'artisan.

Il oeuvra aussi pour un "retour à Freud", Freud dont il voyait les théories trahies par la psychanalyse américaine plus portée sur la "psychologie de l'ego".

En 1936, au Congrès psychanalytique de Marienbad en Tchécoslovaquie, devant plusieurs personnalités dont Anna Freud (accès au dossier "Anna Freud"), Jacques Lacan expose sa théorie sur "le Stade du miroir": si l’enfant peut entre six et dix-huit mois se reconnaître dans un miroir, c’est parce qu’il s'y voit comme totalité, unifiée dans l’image de "l’Autre faisant fonction de miroir" (accès au dossier "stade du miroir"). Cette image est à l'origine de son Moi, support de ses identifications ultérieures (accès au dossier "ca moi surmoi"). Lacan assimile cette "identification à l'image" à un effet d’aliénation, car c’est en tant qu’aliéné que le sujet s’identifie et s’éprouve lui-même.

A Paris à cette époque, il fréquente les milieux littéraires et artistiques et se lie avec les surréalistes.

En 1952, il rompt avec l'Association Internationale de Psychanalyse (fondée en 1912 par Sigmund Freud) et ouvre l'Ecole Freudienne de Paris. Il se consacre alors à la formation théorique des futurs psychanalystes (accès au dossier "psychanalystes").

En 1953, Lacan participe à la Fondation de la Société Française de Psychanalyse. Il s'agit d'une scission de la SPP.

En septembre 1953, au congrès de la SFP qui se tient à Rome, Lacan prononce un discours qui lie la psychanalyse française à l'école structuraliste. Participent à ce mouvement des psychanalystes comme Didier Anzieu, Françoise Dolto, Wladimir Granoff, Daniel Lagache, Jean Laplanche, Serge Leclaire, Octave Mannoni, Jean-Bertrand Pontalis...

En novembre 1963, apparition d'une scission de la SFP qui débouchera sur deux créations:
- Le 26 mai 1964, l'Association psychanalytique de France (APF) est créée.
- Le 21 juin 1964, Jacques Lacan fonde l'Ecole Freudienne de Paris (EFP). Il y promeut la pratique psychanalytique des "séances courtes".

Commence aussi à cette époque le séminaire de Lacan, qui sera hébergé par différentes institutions.

En 1969, une scission s'effectue au sein de l'EFP. L'Organisation psychanalytique de Langue française (OPLF), créée à ce moment, sera alors connue sous le nom de "Quatrième Groupe".

En 1980, l'École freudienne de Paris (EFP) est dissoute par son fondateur.

THEORIES

Si Freud (accès au dossier "Freud") a révolutionné la conception que l'homme avait de lui même par la découverte en lui de cet immense continent insoupçonné qu'est l'inconscient, Lacan va aller plus loin pour contester à l'homme sa propre réalité consciente (accès au dossier "conscient inconscient"). L’homme, non seulement ne peut être compris sans la folie, mais ne serait pas humain s’il ne portait déjà en lui la folie. Le langage préexiste à l'apparition du sujet et l'engendre. La condition humaine est linguistique. Lacan fait apparaître l'homme aveuglé dans son image, perpétuellement conditionné par ses désirs.

Langage et inconscient sont intimement liés: Jacques Lacan utilisera dans toutes ses conférences et dans tous ses écrits un langage très proche de la langue de l'inconscient. Car ce qui caractérise l'être humain est bien le fait qu'il parle: "l'homme est un parlêtre". L'inconscient est structuré comme un langage, avec sa syntaxe, ses lois et ses caractéristiques propres (accès au dossier "langage et inconscient").

Selon les théories freudiennes, on peut aborder la dynamique de l'inconscient par l'étude des rêves (condensation, déplacement... etc.) et par le langage (lapsus, jeux de mots... etc.). Poussant plus loin l'analyse, Lacan démontre la similitude qu'il y a entre la condensation du rêve et la métonymie, ainsi qu'entre le déplacement (toujours dans le rêve) et la métaphore. Il emploie alors les termes linguistiques de signifiant et de signifié, pour expliquer ce qui se passe dans le processus du rêve entre le contenu manifeste et le matériel latent.

En relisant la théorie freudienne à travers le filtre de la linguistique, Lacan lui permet d'atteindre un nouveau palier. Il traduit en termes linguistiques plusieurs concepts freudiens, comme par exemple le complexe d'Oedipe (accès au dossier "complexe d'oedipe") qu'il aborde dans le Nom du Père (accès au dossier "forclusion du nom du pere").
Pour Lacan, l'enfant ne peut acquérir le langage et le "je" qu'en accédant au symbolique (accès au dossier "fonction du je").
Un enfant de 6 à 8 mois qui, se regardant dans un miroir, est nommé par sa mère ("c'est toi, là!"), prendra conscience de l'unité, de la totalité de ce corps qui est le sien. Il s'y reconnaît alors comme entier, différent de sa mère, et s'identifie à ce reflet de lui-même. C'est là que Lacan situe le "stade du miroir". De fragmentaire et partielle, l'image qu'il commence à construire de son corps devient totale, globale. Apparaît alors le risque de s'aliéner à (et dans) cette image aimée de la mère. Ce qui lui permettra de mettre une distance entre lui et son image, ce sera précisément le langage. Le langage dont est issue cette langue maternelle qui le nomme et le différencie. En acquérant le langage et une image corporelle unie et distincte, l'enfant progresse dans son autonomie (accès au dossier "schéma corporel").

Mais en même temps qu'il s'approprie le langage, il se coupe de son vécu, de sa vérité intimement ressentie. Il s'enferme dans cette langue qui ne pourra jamais que le re-présenter. Pour approcher plus près d'une vérité sur lui-même qu'il ressent sans pouvoir y mettre de mots, l'enfant cherchera dorénavant à s'identifier à l'image de l'Autre, et d'abord ce premier autre qu'est la mère. Dans ce contexte, l'image paternelle idéalisée prend sens dans le désir unissant le père et la mère. L'enfant, dans sa rivalité avec le père, va devoir prendre place dans le discours désirant qui unit père et mère. Pour s'inscrire dans le désir de la mère, il va petit à petit s'identifier à cette figure paternelle dont le père est le représentant.

Si auparavant l'enfant s'identifiait aux autres directement par projection, il s'identifiera désormais à l'image que les autres ont de lui. Et s'il identifiait les autres à lui (par introjection), il identifiera dorénavant les autres à l'image qu'ils ont d'eux-mêmes.


LECTURE


Maud Mannoni : "L'enfant arriéré et sa mère", Seuil 1964
(accès au dossier "Maud Mannoni").
Bruno Castets : "L'enfant fou", Fleurus 1969.

Anika Lemaire: "Jacques Lacan", collection Psychologie et Sciences Humaines, Pierre Mardaga, éditeur, Bruxelles.

lundi, mars 24, 2008

Le monde occidental contre le monde musulman ou la fin d'une civilisation

Deux évènements viennent de se dérouler à 24 heures d'intervalle.
Le premier : un leader d'extrême droite hollandaise(Geert Wilders) cherche à mettre en ligne un film insultant la religion musulmane et ce malgré les protestations à gauche et à droite chez les musulmans de Hollande et d'ailleurs. Pour l'instant, un "hébergeur" de sites américain a refusé sa mise en ligne. Les Pays-Bas et tous leurs médias ont jugé que sa diffusion serait une bonne chose pour la liberté d'expression!!!
Un deuxième évènement vient de se produire, un sous-préfet français vient de se faire virer par son ministre....par ce qu'il a critiqué Israël. Voir ce lien : http://www.romandie.com/ats/news/080323143604.3uuroi2j.asp
Comment expliquer que critiquer un état ... (qui le mérite, même l'ONU a voté autant de résolutions que de crimes avérés.Notamment pour la spécialité des israéliens: la punition collective:femmes et enfants pour se venger des attentats et autres guerres de Liban perdues) et l'insulte à toute une communauté soient jugés différemment par les européens..blancs.
Insulter l'Islam en Europe occidentale est devenu un sport communautaire: ça un nom le RACISME NÉO-COLONIAL des blancs d'Europe: après l'esclavage, l'apartheid, le nazisme et maintenant le racisme culturel, prolongement naturel de l'esprit colonial.
Est-ce une guerre de civilisation qui s'annonce ou la fin d'une civilisation blanche européenne qui,malgré les progrès techniques et scientifiques apportés, a eu ses heures sombres depuis l'esclavage jusqu'aux guerres du 20éme siècle?
Source: Courrierinternational

samedi, mars 22, 2008

Résurrection de la Nature


Aujourd'hui, un tiers de la population est musulmane et les jeunes générations sont plus pratiquantes.

La capitale européenne sera musulmane dans vingt ans. C'est du moins ce qu'affirme une étude publiée la semaine dernière dans le quotidien La Libre Belgique. Près d'un tiers de la population de Bruxelles étant déjà musulmane, indique Olivier Servais, sociologue à l'Université catholique de Louvain, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur forte natalité, être majoritaires «dans quinze ou vingt ans». Depuis 2001, Mohamed est, chaque année, et de loin, le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles.
«Il faut relativiser ces chiffres, insiste Mahfoud Romdhani, député socialiste et vice-président du Parlement francophone bruxellois. Les immigrés de pays musulmans ne sont pas tous musulmans ! Moi-même, je suis de culture musulmane, mais agnostique.» Olivier Servais se veut d'ailleurs prudent sur les projections à long terme, Bruxelles subissant des flux de population importants en tant que capitale de l'Union européenne.
Reste, constate La Libre Belgique, que «si leurs parents n'étaient guère pratiquants», pour faciliter l'intégration dans leur pays d'accueil, «les jeunes marquent un retour important vers le fait religieux». Quelque 75 % des musulmans s'estiment aujourd'hui pratiquants. Auteur d'Infiltrée parmi les islamistes radicaux *, la journaliste flamande Hind Fraihi va plus loin : «Les jeunes sont de plus en plus radicalisés, affirme-t-elle. Ils rejettent les valeurs occidentales, même leurs parents s'en inquiètent. À Bruxelles, il existe des îlots, comme Molenbeek, où l'on a parfois du mal à se croire en Belgique…»
Du bazar Tafoukte à la bijouterie Mohammed, les musiques du Maghreb envoûtent le passant. Encombrée de seaux en plastique multicolores, de chaussures de sport et de caftans chatoyants, la ruelle piétonnière du Prado conduit à la mairie de Molenbeek, le quartier marocain de Bruxelles. Presque toutes les femmes sont voilées et les commerçants parlent arabe. «On se sent mieux, ici, qu'en France ou en Espagne, assure Akim, gérant d'un magasin de vêtements. Peut-être parce qu'on est une grande communauté. C'est comme au pays !»
«Gestes de respect»
Il y a quelques années, raconte Philippe Moureaux, le bourgmestre PS de Molenbeek, «des musulmans sont venus me trouver : ils voulaient que je sois le “président” de leur nouvelle mosquée…». C'est dire si cet ancien ministre, pourtant agnostique, est bien vu par le «gros tiers» de musulmans parmi ses 83 000 administrés. Création d'un Conseil consultatif des mosquées doté d'allocations de la mairie, ouverture d'un abattoir municipal pendant la fête du sacrifice, présentation d'une liste électorale comprenant une majorité de musulmans… «Ce sont des gestes de respect qui m'ont valu la confiance de cette communauté, explique le bourgmestre. On a été très loin, certains disent trop loin. Mais pour moi, la seule solution, c'est l'ouverture.»
Selon Alain Escada, président de l'association Belgique et chrétienté, «on va d'abandon en abandon». «De plus en plus de cantines introduisent des menus halal aux dépens des chrétiens, déplore-t-il. Les autorités ne font plus leur travail : les politiques, qui, avec une vision à court terme, sont prêts à tout pour séduire un nouvel électorat, mais aussi le clergé, qui met les musulmans et les chrétiens sur un pied d'égalité, alors que c'est loin d'être réciproque : voyez cet archevêque assassiné récemment en Irak !»
Pour l'instant, «l'essentiel de l'islam belge est paisible et familial, souligne Olivier Servais, mais un jour il y aura peut-être une revendication claire d'islam. Je n'exclus pas des explosions sociales.» Des partis communautaristes, redoute-t-il, pourraient capitaliser sur le taux de chômage très élevé à Bruxelles (plus de 20 % de la population), qui frappe notamment la population musulmane.
Jean-François Bastin, un Belge de 65 ans coiffé d'un turban à carreaux et la barbe teinte au henné, s'appelle aujourd'hui Abdullah Abu Abdulaziz Bastin. Converti à l'islam, il a fondé en 2004 le Parti des jeunes musulmans. Abdullah ne serre pas la main des femmes. «C'est tromper Allah, lâche-t-il. C'est aussi tromper celle à qui l'on donne la main, en lui faisant croire que vous êtes égaux. Mais je vous fais un grand sourire !» s'empresse-t-il d'ajouter.
« Instrumentalisation »
Lui-même clame que les sourires, que certains politiques font aux musulmans ne sont qu'une «instrumentalisation grossière : Il y en a assez de cette sorte de néocolonialisme, s'emporte-t-il. Ils prétendent qu'ils vont nous défendre, et ensuite ils interdisent le foulard à l'école !». Aux dernières élections municipales, le PJM, qui ne se présentait que dans deux quartiers de Bruxelles, a rassemblé moins de 5 000 voix. «Nous pourrions prendre appui sur cette étude pour exiger plus de mosquées visibles, des appels à la prière, des cimetières, des écoles, des maisons de retraite…, s'emballe le converti. Moi je dis aux musulmans : “Perdez cet esprit de colonisé ! Les colons se sont fait bouter hors d'Algérie, c'est peut-être ce qui se passera ici.”» Les immigrés, conclut-il, en ont assez fait, et «même trop» pour s'intégrer : «c'est désormais à la Belgique de s'adapter».
SOURCE: Lefigaro

vendredi, mars 21, 2008

Souvenir

Où sont passés nos moments de joie, de peine, d'innocence ? Le temps passe et emporte avec lui les sensations, les images, les paroles. Aujourd'hui, qu'en reste-t-il ? Et demain ? 30 pensées pour sauver nos souvenirs de l'oubli.